Au Coin de ma Rue

Une création de Nicolas Turon et Vincent Zabus

( printemps 2025)

Après le spectacle déambulatoire « Michel, deux fois. »,
Nicolas Turon et Vincent Zabus reprennent la plume pour un voyage
qui conjugue imaginaire et intime dans l’espace public.

Écrit à quatre mains,

Au Coin de ma Rue

plonge le spectateur dans ce moment où,
assis à une terrasse de café, dans le train, dans la file du supermarché,
il joue à imaginer la vie de ceux qui passent devant lui.

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LE DEROULE

Sur un trottoir, un petit gradin.
30 sièges, équipés chacun d’un casque audio.
Un bonimenteur accueille le spectateur curieux et l’invite à s’assoir,
puis à poser le casque sur ses oreilles.

Le gradin se remplit.
Une fois le public disposé, le bonimenteur sonne la cloche.
30 pistes audio différentes se déclenchent alors simultanément pour proposer 30 versions
différentes de ce qui va se passer « au coin de ma rue », face au gradin.

Car un personnage surgit sur le trottoir d’en face.
Il récite un chapelet d’action simples, en apparence anodines.
Dans chaque casque,
en lien avec l’action qui se déroule,
l’histoire de ce personnage se fait entendre.
30 versions différentes.

Un des spectateurs rit,
l’autre pleure,
un troisième quitte le gradin pour aller prendre le personnage dans ses bras…

A la fin de la séquence audio, le spectateur peut rester sur le gradin et s’assoir sur le siège
d’à côté, afin d’écouter une autre histoire racontée dans un autre casque.
Ou céder sa place.

Amplitude de jeu longue, plusieurs heures.
Répétition de l’intime.

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Au Coin de ma Rue.

C’est la poésie du quotidien.
Un exercice de style uniquement possible en rue.
Entre les Exercices de style de Raymond Queneau, La vie, mode d’emploi de Georges Pérec
et le Safari intime de l’Opéra Pagaï.

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CE QUI SE JOUE

Situé quelque part dans le jardin d’hiver de Queneau et Pérec,
se prévalant des Exercices de style
et de la Tentative de description de choses vues
au carrefour Mabillon le 19 mai 1978,

Au Coin de ma rue

convoque une nouvelle fois le surgissement de l’intime
et du vernaculaire dans le quotidien.

Après « Michel, deux fois. », le duo Turon-Zabus prête sa tendresse
à ses personnages, des gens supposés ordinaires, tièdes, de peu de bien,
qui sont souvent simplement frappés du mal de croire
que leur histoire personnelle ne mérite pas d’être racontée.

Nous travaillerons avec la grammaire pure de la rue, son vocabulaire essentiel : lampadaire,
trottoir, porte cochère, poubelle…

Avec une dramaturgie pure, qui fait revenir le théâtre de rue à son essentiel,
tel que décrit par Peter Brook dans son Espace vide :
« Je peux prendre n’importe quel espace vide et l’appeler une scène.
Quelqu’un traverse cet espace vide pendant que quelqu’un d’autre l’observe,
et c’est suffisant pour que l’acte théâtral soit amorcé. »

Notre intention, volontaire et militante, est de nourrir à nouveau la rue d’intimités
et d’émotions communes, et ainsi battre en brèche son aseptisation due au trop-plein
de réglementations sécuritaires et sanitaires, et de conventions sociales.
Défaire le théâtre de son corset formel, aussi.

Il s’agit de faire du spectateur un co-constructeur de la dramaturgie, de manière gigogne :
le spectateur « casqué » est acteur en tant qu’il construit l’histoire avec son regard
et ses émotions. Mais le passant qui regarde le gradin et le spectateur observer,
se demandant ce qui se joue là, devient spectateur à son tour.


Le spectacle n’aura véritablement de valeur que lorsqu’il sera achevé :
c’est dans l’empreinte qu’il laissera à tel ou tel coin de rue que sa valeur résidera.


Voilà le travail de Turon et Zabus : à la faveur du théâtre rendu libre, offrir à la rue
des moments de petites grâces, l’équivalent d’un sourire échangé
avec un inconnu un matin de grand froid, d’un tour de carrousel à cinq ans,
d’un premier baiser échangé pile au moment où les lampadaires s’éteignent.

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RECHERCHE DE PARTENAIRES

Si le projet vous intéresse, nous recherchons encore des partenaires

Nous recherchons essentiellement des préachats (à partir du printemps 2025),  
quelques résidences et un soutien financier.

En effet, l’écriture commencera en février 2024 à Latitude 50 à Marchin (BE).
De ce premier moment de travail jusqu’au printemps 2025, il y a donc 30 histoires à écrire,
une mise en scène à réaliser, et 30 voix à trouver pour enregistrer chaque histoire en studio.

Il y aura des accessoires issus du quotidien et un gradin de 3 fois 10 places à fabriquer,
équipé d’un dispositif audio permettant de délivrer les 30 histoires au même moment.

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Coproduit par Latitude50 et le Centre culturel Wolubilis et Les Fêtes Romanes

Avec le soutien du festival Les Tchafornis, du Festival international des arts de la rue de Chassepierre, …